
Loi immigration : Nous n’instaurerons pas la préférence nationale dans nos politiques de solidarité !
Le groupe Loire-Atlantique à Gauche s’oppose catégoriquement au texte inique issu de la commission mixte paritaire sur le projet de loi immigration voté .
Rien n’obligeait le Gouvernement à négocier ce texte durci avec la droite et l’extrême-droite au sein d’une commission mixte paritaire. Rien n’obligeait les Députés de la majorité présidentielle à le voter sous les applaudissements des élus du Rassemblement National qui n’en demandaient pas tant. À la honte s’ajoute le déshonneur.
Ce texte va rajouter de la misère à la misère et ne règlera en rien les problèmes des Françaises et des Français. Pire, il renie les principes humanistes qui ont toujours guidés notre pays. La condition de résidence durant 5 ans pour l’ouverture des prestations sociales est un véritable reniement de l’histoire de l’assurance maladie, ouvre la voie à la préférence nationale et fissure notre modèle social.
Il est hors de question pour la majorité départementale d’instaurer le principe de préférence nationale dans les politiques de solidarité dont nous avons la charge. Nous refusons de créer une différence entre les habitantes et les habitants de Loire-Atlantique selon qu’ils soient nés français ou non. »
David Martineau, co-président du groupe Loire-Atlantique à Gauche
La restriction du droit du sol fera supporter durement cette mesure sur les enfants, créant de fait deux catégories de citoyens avant même la naissance. Le durcissement des conditions d’attribution du titre de séjour des jeunes majeurs en sortie de l’aide sociale à l’enfance, couplé à la possibilité de refuser l’octroi d’un contrat jeune majeur ou d’un hébergement d’urgence pour ces mêmes jeunes majeurs vont immanquablement précarisés et accroitre le sans-abrisme chez ces jeunes accompagnés depuis des mois voire des années par les services du département.
Fanny Sallé, co-présidente du groupe Loire-Atlantique à Gauche : « La remise en cause de la protection aux jeunes majeurs met en péril tout le travail d’accompagnement et d’insertion réalisé auprès de ces anciens mineurs par les Départements ».
Emmanuel Macron disait le : « Vous m’avez élu pour faire barrage à l’extrême-droite. Ce vote m’oblige », il en a finalement adopté le programme.
À la trahison politique s’ajoute le naufrage moral d’un Gouvernement qui a perdu sa boussole humaniste et progressiste en adoptant un texte qui ne résout aucun des problèmes qu’il pose et de plus inapplicable.
Nous demandons solennellement au Président de la République de ne pas promulguer cette loi votée avec les voix du Rassemblement National.