
Le congé menstruel : un nouveau droit à conquérir
Fatigue, crampes, douleurs abdominales, maux de tête, vertiges, nausées…, les effets indésirables des règles douloureuses sont bien documentés et peuvent être particulièrement invalidants. Par ailleurs, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) estime que 10 % des femmes souffrent d’endométriose ou de douleurs menstruelles incapacitantes, des pathologies invalidantes au travail et encore trop peu reconnues aujourd’hui.
Face à cette réalité, notre majorité souhaite la mise en place d’un congé menstruel pour les agentes
du Département. Nous faisons ainsi le choix d’agir concrètement pour améliorer la qualité de vie au
travail. Ce dispositif interne proposera de créer une autorisation d’absence « congé menstruel » de deux
jours maximum par mois, ainsi que des facilités de pose de télétravail pour raison de santé de quinze
jours par an.
Ce nouvel engagement s’inscrit dans une démarche plus large que nous menons déjà dans les territoires, avec les partenaires associatifs et institutionnels du Département : lever le tabou des règles. Cela consiste à sensibiliser toutes les générations, à accompagner les jeunes filles (et les garçons !) dès le collège, et à lutter contre la précarité menstruelle, qui reste un frein majeur pour la santé et l’inclusion des plus fragiles dans notre société.
Avec la mise en place de ce nouveau droit au niveau du Département, nous voulons contribuer à faire bouger les mentalités au niveau national. Pour nous, l’égalité ne se décrète pas : elle se construit, chaque jour, par des actes.
Alors que le congé menstruel peut déjà s’appliquer légalement dans le secteur privé, nous plaidons, en
l’absence de cadre réglementaire national, pour la généralisation de ce droit à toutes les femmes, quel que soit leur secteur d’activité, public ou privé.