Des papiers: le sésame pour les jeunes majeurs arrivés comme mineurs non-accompagnés
Chaque mois, le Département a pour mission d’accueillir 25 nouveaux mineurs non-accompagnés, de les mettre à l’abri, les protéger, les scolariser, les former, les soigner.
Ces jeunes, hommes pour la plupart, venant principalement d’Afrique de l’Ouest (Guinée, Côte d’Ivoire, Mali) mais également d’Afghanistan, du Soudan, d’Érythrée ou de République Démocratique du Congo, ont souvent subi des violences importantes au cours de leur parcours migratoire. Au-delà d’un toit, d’un parcours d’accompagnement à la santé, de cours de français langue étrangère, beaucoup d’entre eux ont été scolarisés. Ils ont suivi une formation et ont une offre d’emploi conditionnée par leur régularisation.
Tout est mis en place, avec les établissements et les associations, pour les conduire vers l’autonomie, le « devenir adulte » et l’accès aux droits. Les entreprises et autres employeurs mobilisés pour accueillir ces jeunes en stage, en alternance ou en apprentissage sont satisfaits de leur rigueur, de leur mobilisation et de leur professionnalisme et s’expriment régulièrement sur ce point. Des emplois leur sont souvent proposés.
Or, un certain nombre de jeunes, arrivant à leur majorité, se voient refuser leur régularisation. En lieu et place d’un titre de séjour, ils reçoivent une obligation de quitter le territoire français. Ils sont dans l’obligation d’interrompre leur parcours de formation et leur parcours de vie.
On le sait, sans papiers : pas de travail (légal), pas de logement (régulier).
Aujourd’hui, élu⋅es du Conseil départemental de Loire-Atlantique, nous demandons à l’État de délivrer à ces jeunes en formation ou bénéficiant d’une offre d’emploi, en alternance ou en apprentissage, un titre de séjour leur permettant de poursuivre leur parcours, d’accéder à l’autonomie et de devenir adultes sereinement.
