
Coupe du monde au Qatar, l’excès de trop…
Lors de l’Assemblée Départementale du , la majorité départementale a déposé un vœu pour s’opposer à la coupe du monde de football au Qatar qui bafoue les droits de l’Homme et qui est totalement insensé par rapport à la crise climatique que nous subissons.
Une coupe du Monde insensée sur le plan écologique
Le Département de Loire-Atlantique développe avec conviction une politique publique sportive parce qu’il sait l’importance du sport en termes d’émancipation, de bien être, d’éducation ou de cohésion sociale.
Cet engagement se traduit au premier chef par un partenariat avec les acteurs du mouvement sportif. Dans le football comme dans toutes les disciplines, les clubs sont le creuset pour conjuguer le plaisir du jeu, les apprentissages et la relation à l’autre. Ce sont les bénévoles et les salariés de ces institutions de proximité qui, avec passion, transmettent ces valeurs. L’animation sportive du Département de Loire-Atlantique s’inscrit dans ce même sillon. À travers le sport, les éducateurs et éducatrices parlent de solidarité, de respect de soi-même, des autres et de l’environnement.
Dans notre département comme partout ailleurs, les pratiques sportives sont affectées par le dérèglement climatique. Cet été, les pelouses des terrains de sport de la Loire-Atlantique ont brulé à cause de la sécheresse, des plans d’eau sont devenus impraticables et des rencontres sportives ont dû être annulées en raison des températures excessives.
Le mouvement sportif en Loire-Atlantique – notamment le football – a bien conscience du problème et a déjà commencé sa transition écologique. Le Département œuvre à ses côtés. D’abord pour réduire l’empreinte carbone des pratiques mais, au-delà, pour sensibiliser l’ensemble du monde sportif. Dans cet
effort de sensibilisation, les grands événements internationaux doivent montrer l’exemple. Il ne peut pas en être autrement.
Grâce à la fête et l’engouement populaire qu’elles génèrent, grâce à leur puissante influence, les compétitions sportives internationales peuvent façonner durablement les comportements et les habitudes des spectateurs, sportifs et partenaires. Leur rôle est immense.
Un pays organisateur qui bafoue les droits de l’Homme
Le spectacle de la performance ne peut pas être envisagé en dehors des conditions dans lesquelles il se réalise. L’organisation de la Coupe du Monde au Qatar est l’excès de trop. Dans ce pays où les femmes ne sont pas citoyennes de plein droit, où l’homosexualité est un crime, plus de 6 500 ouvriers ont perdu la vie en construisant les stades climatisés de ce mondial. Pendant la compétition, 160 avions sont prévus par le pays hôte pour acheminer les supporters du lieu du match jusqu’à leur hébergement, dans les pays voisins.
D’autres aberrations sont à venir ! Demain, on nous annonce des jeux asiatiques d’hiver dans les déserts d’Arabie Saoudite. Nous sommes littéralement en train de danser sur le volcan.
Nous devons réaffirmer l’importance de l’éthique du sport !
Pour que nous puissions continuer à vibrer avec le sport, il est urgent de réaffirmer l’importance d’une éthique du sport et d’inventer les formats qui correspondent aux valeurs que nous voulons défendre, ainsi qu’à l’enjeu environnemental.
Aussi, nous demandons solennellement aux instances sportives nationales et internationales que les compétitions ne se déroulent jamais dans les pays qui bafouent la Déclaration universelle des Droits de l’Homme et que l’empreinte environnementale soit un élément déterminant dans le choix des lieux de compétitions sportives.
De même nous demandons à nos instances nationales, organisatrices d’événements, de signer et d’appliquer la Charte du ministère des Sports et du WWF des engagements écoresponsables. L’État français et le Mouvement sportif doivent être à l’initiative de la déclinaison et application de ce texte au niveau international.
Enfin, nous soutenons la proposition formulée par Amnesty International et de nombreuses ONG pour demander à l’État et à la Fédération Française de Football d’agir pour que la FIFA réserve un montant au moins équivalent à la dotation des fédérations nationales de football participant à la Coupe du monde , afin de contribuer à un fonds de compensation et à des initiatives visant à renforcer la protection des droits des travailleurs au Qatar et dans leurs pays d’origine.